Homecoming [fynn]

Sa bourse fermement tenu dans sa main, Fynn se dirigeait vers la place où les marchands nomades avaient pour habitude de se retrouver pour vendre ou troquer leurs marchandises. C’était donc le cas de la jeune femme. Elle aimait beaucoup la ville qui les avait accueillis il y a peu, Mackenzie, elle et le petit groupe qu’ils formaient. Cela était différent de ce qu’elle avait connu avait. Bruyant, vivant mais aussi étouffant. Le désert était aride et beaucoup trop chaud pour la brune. Elle préférait rejoindre des lieux plus calmes et humides, aux températures bien plus douces telles que des forêts ou anciennes plaines. La végétation avait réagi de façon tout aussi bizarre que les hommes l’avaient fait à ce nouveau monde. Bien qu’il y ait des espèces qui aient survit, d’autres avaient vu le jour et les bienfaits étaient pour certains encore bien méconnus. A force de questionnement, Fynn avait commencé à répertorier soigneusement toutes les flores qu’elle croisait sur son chemin. La jeune femme avait débuté sa tâche il y a des années et pourtant, elle découvrait encore de nouvelles plantes, de nouveaux effets, bienfaits, et désagréments qui pouvaient en découler. Il faut dire que certaines fleurs, feuilles ou baies avaient des effets différents qu’elles soient infusées, mangées cru ou encore séchées. Fynn notait tout dans un petit carnet et elle s’étonnait chaque jour que celui-ci possède assez de pages pour toutes les trouvailles qu’elle faisait sur ce sol pourtant radioactif.

Arrivant sur devant le stand qui l’intéressait, Fynn brandit haut sa bourse à la vue du marchand qu’elle était venue retrouver. — Regarde ce que je te rapporte ! , dit-elle le ton léger et le sourire aux lèvres. Même si cela ne faisait que peu de temps qu’elle avait rejoint les rangs des nomades, la belle c’était déjà rapprochés de certains marchands avec qui elle avait déjà des petites habitudes et des arrangements mis en place. Le bougre devant elle leva les yeux au ciel, résigné par la bonne humeur de la femme avec qui il était en affaires. — Oui, j’en ai trouvé ! Tu me dois des excuses., répliqua Fynn avec une petite moue. Elle effectua sa transaction avec l’homme, récupérant dans sa poche un Rad-X, une barre protéinés et une vieille bouteille d’eau. Elle glissa le tout dans le sac qu’elle avait en bandoulière avant de laisser un autre rire se faufiler entre ses lèvres.

La jeune femme eut la drôle impression qu’on était en train de l’observer, mais elle était toujours occupée à ranger ses affaires dans son sac quand son prénom fut crié dans la foule. Immédiatement en alerte, le sourire qui était dessiné sur ses lèvres s’effaça brutalement et ses sourcils traçaient une barrière sur son front lisse. Fynn eut l’impression que ses oreilles lui jouaient un tour.  Cette voix lui semblait si familière et pourtant cela ne se pouvait. Se détournant de sa transaction à présent finie, les yeux noisette de la jeune femme inspectèrent vivement la foule qui était présente dans cette partie de la ville. Son palpitant s'était emballé, son souffle était devenu plus court et un sentiment d’empressement avait saisi la brune. Comme si une seconde de retard lui ferait perdre ce doux rêve. À nouveau la voix s'élève et enfin son regard se pose sur son origine. C’était impossible ! Le cœur de Fynn eut un raté tandis qu’elle voyait sa cousine avant vers elle d'un pas pressé. Comment… Immobiles dans un premier temps, les pensées de la jeune femme s’activèrent, son cerveau se mit à tourner à deux cents à l’heure pour expliquer sa présence ici. Mais son coeur se gonfla d’une douce chaleue. Sa cousine se trouvait en face d’elle, saine et sauve, courant dans sa direction. C’était réel. Fynn venait de retrouver un membre de sa famille.

Subitement défigée, elle accourut à son tour dans la direction de Keagan avant que cette dernière ne lui tombe dans les bras. Immédiatement Fynn emprisonna sa cousine dans une étreinte ferme mais hésitante. — Keagan…. Oui. C’était bien elle que Fynn tenait entre ses mains. C’était bien elle qui se tenait tout contre elle. C’était bien sa voix, sa peau et sa respiration qui venait chatouiller sa peau. Sa cousine était en vie et en pleine forme de ce qu’elle avait pu remarquer jusqu’à présent, soit très peu de chose. Délicatement, les yeux brillants de larmes de joie, Fynn repoussa gentiment sa cousine pour pouvoir plonger son regard dans le sien. — Comment ça se fait que tu sois là ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Je te croyais dans un abri… Sauf que Fynn était bien placé pour savoir qu’ils n’avaient pas tous tenu. Que des personnes y avaient même subi des expériences mais fort heureusement, Keagan n’avait rien, sinon elle ne serait pas là.