Keagan E. Wolf - Warriors live ... and die together

some things about you

avez-vous fait parti des heureux chanceux en entrant dans l'un des abris lors de la pluie de bombe ? si non, où vous êtes-vous caché et comment avez-vous affronté cet événement ?
Je peux vous dire qu’on m’a laissé sans le moindre scrupule sans une chance de survie.
Nous poussant sans aucun remord prétextant qu’il n’y avait pas assez de place. Je n’aime pas vivre dans le passer, ce qui est arriver est arriver, ces gens ont été guider par leur peur et leur instinct de survie. Mais comment ne pas en vouloir à ses personnes qui nous n'ont pas laissé rentrer pour nous mettre nous aussi à l’abris, nous donner cette chance de survie. Au lieu de cela certain d’entre nous ont dû se réfugier dans des endroits ou on ne pouvait qu’espérer qu’assez de radiation soit absorbé, qu’espérer qu’on puisse continuer à vivre, priant pour notre âme et ceux qu’on avait condamné avec nous.
Alors je me suis précipité dans ses couloirs d’un métro, dévalant chaque escalier au côté de personnes que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Certains tombèrent dans cette course effréné, se faisant presque piétiner par cette panique qui avait envahis chaque délaissé. Je m’arrêtais quelques instants essayant de relever ceux qui était tomber, mais la puissance de cette vague humaine m’en portait sans me laisser une chance de résister. Mon regard cherchait désespérément les personnes que je connaissais, espérant qu’il soit dans un abri pas comme moi. La peur me prenant au trip.

avez-vous ou aviez-vous de la famille ? quelles sont/étaient vos relations avec les membres de  votre famille ? où étaient-ils durant la pluie de bombes ?
Alors non seulement, vous avez peur pour vous, mais pour ceux qui compte à vos yeux. Vous vous demandez si votre famille ou ces personnes qui vous considérez comme faisant partie êtes là dehors. Vous vous imaginez le pire, vous avez cette image d’eux dehors le corps souffler par le souffle des bombes. Votre cœur se serre jusqu’à vous donner cette nausée, ou encore vous donnez cette impression qu’il va s’arrêter à tout moment, vous donnant un douleurs insupportable. Vous avez cette envie irrépressible de sort de là, de parcourir les terres dévastées pour partir à leur recherche. Vous êtes dans un état seconde, partager par tout ces sentiments qui vous submerge, partager entre la peur pour votre vie, votre survie, par cette peur de ne plus revoir ceux que vous aimez.
Je me retrouvais dans cet état, priant pour leur vie, priant pour la mienne, résistant à ce désir de plonger dans ce chaos. Je me retrouvais dans cette situation improbable, dans ce tournant qui ne fait que s’accroître. Alors j’ai fermé les yeux, j’essayais de distraire mon esprit pour ne pas penser à eux. Leur visage venait me hanter, mon esprit s’imaginait le pire, il voyait leur sourire disparaître, leur rire s’évanouir et dans un nuage de sable leur corps disparaître.
La réponse est donc oui, j’ai une famille, des amis, une amie. Tous ne s’en sont pas sortis, dont mes parents, mais d’autres, on réussit à survivre. Car à ce moment, ce n’était pas vivre que nous faisions, mais survivre toute simplement. J’en ai retrouvé quelques-uns dont une amie qui m’était particulièrement chère.

étiez-vous dans un abri ? si oui, quelle expérience y avez-vous vécu ? comment cela vous a-t-il changé ? si non, êtes-vous au courant de ce qu'il s'y déroulait ? qu'en pensez-vous ? auriez-vous préféré endurer les expériences plutôt que de rester à l'extérieur ?

Priant les dieux de chaque religion pour qu’il nous laisse la vie sauve. Car aussi étonnant cela puisse paraître à ce moment précis vous ne faites plus la distinction entre votre culture et celui de la personne qui se retrouve en face de vous. Alors que vous vous regardiez dans les yeux, lissez cette peur dans vos yeux, ce regard qui vous dis que vous aviez encore tant de choses à faire. Pendant ce long moment, plus aucune barrière n’existe, la langue, la religion, votre culture, n’est plus rien. Pendant un long moment, il vous suffit seul d’un regard pour vous comprendre, pour savoir qu’enfin de compte vous n’êtes pas si différent.


quelle est votre relation avec votre nouvelle famille ou les personnes avec qui vous survivez actuellement ? quelle est votre réputation au sein de votre groupe ?

Ils sont ceux avec qui j’étais quand les radiations nous on frapper, ils sont ceux qui ont partager ma peur, mes angoisses. Alors je me suis fait le devoir de les protéger, de faire en sorte de faire disparaître leur peur, de m’occuper des démons qui les hantes. Ils sont tout ce qui me reste. Je ne veux pas en perdre un seul, n’ai pas envie de ressentir encore se vide d’une perte trop importe ou qu’un autre puisse ressentir ce malheur. Je ne suis pas de celle qui parle pendant des heures, je ne suis pas de celle qui va épancher mes craintes. Mais je suis toujours là peur eux et ils le savent, toujours prêt à venir mon aide.


que seriez-vous prêt à faire pour rester en vie ? quelle est la pire chose que vous ayez faite ? avez-vous déjà tué ?

Ce que je serai prête à vivre, la question est mal présente. C’est ce que je serais prêtes à faire pour la survie d’un des miens serait de donner la mienne sans aucun crainte. Je serais capable, de tuer pour les protéger s’il le fallait. Ce n’est pas moi qui compte, mais ma famille, ceux qui font partie de ma vie et qui ont partager toute ma famille. Si j’ai déjà tué pour protéger les miens, non mais si c’était à le faire je le ferai quoi qu’on puisse me dire par la suite.

en quoi l'apocalypse vous a-t-elle changé ? regrettez-vous le temps d'avant ou profitez-vous des nouvelles aptitudes que la guerre vous a offert ?

Je ne saurais pas vraiment le dire quand tout ça est arriver, je n’étais alors qu’une ado ne connaissant rien de la vie, encore dans les jupons de sa mère. Depuis, j’ai dû me débrouiller pour survivre, pour trouver un endroit où je pouvais me sentir en sécurité. La personne que j’ai rencontrée, que j’apprécie, font partie de ma famille. Je n’ai pas vraiment changé dans ma manière de me comporter, j’aime toujours rire, parler avec mes amis, passer du temps avec eux. J’aime aussi parfois m’isoler, dessiner et prendre une pause dans ce monde devenue un combat perpétuel ; comme pour trouver un peu plu de force. J’ai dû m’habituer à ce nouveau monde, notre vie qui avait été si soigneusement planifier n’existait plus. Donc je ne suis certainement pas la personne que mes parents auraient voulue que je sois, le monde m'a forgé comme une guerrière dont on nous racontait les histoires à la télé et dans les romans. Il a rendu ce monde qui semblait irréel, tout ce qu’il y a de plus réels et j’ai du m’adapter avec lui et la cruauté humaine